Les huit textes de l’ouvrage évoquent
la singularité animale et la manière dont elle s'adresse à nous. C'est une invitation
à saisir le monde vivant : écouter le moindre bruit, peser le silence ; sentir, atteindre
ce seuil où l’observation mène à une conscience de l’autre, tout comme de soi.
Ce livre nous laisse entrevoir les diverses dimensions du monde que l’animal
projette.
Jean-Christophe Bailly
Christian Bourgeois | 2013
« Nombre d’études indiquent que la poule domestique est bien plus intelligente qu’on ne le pensait. Elle est rusée, empathique et a des capacités de communication élaborées.​» © Pour la Science - n° 454 - Août 2015
« Il s’agit d’aller au-devant de leur silence
et de tenter d’identifier ce qui s’y dit. » p. 8
LE PARTI PRIS
DES ANIMAUX
MŒURS
DES INSECTES
Extraits des Souvenirs
Entomologiques
Jean Henri Fabre
Paris Librairie Delagrave | 1918
Lire ses souvenirs c'est avoir la sensation d’être au coté de Jean-Henri Fabre
a chacune de ses découvertes et d’observer, évoluer ces insectes. La poésie se révèle,
à travers ces écrits dont le lecteur saisi l’attention rigoureuse d’un entomologiste passionné par ces petits animaux. Il cherche les mots justes pour les décrire sans embrouiller le discours, nous permettant d’en comprendre tous les aspects.
L'INSECTE
Présenté par Paule Petitier
Jules Michelet
Éditions des équateurs | 2011
J'ai découvert la plume de Michelet en lisant La poétique de l'espace de G. Bachelard.
Il décrivait la confection du nid d'un oiseau avec passion et justesse. Qu'en est-il pour les insectes?
L'attention y tout aussi forte, voire encore plus reconnaissante. Il faut dire que les insectes peinent à nous faire rêver.
Nous gagne l'envie de les écraser,
au plus vite, dès notre plus jeune âge.
Cette réticence n'est qu'une grande méconnaissance de l'œuvre et l'extraordinaire vivacité de l'insecte.
Jules Michelet transforme notre regard
sur ces êtres à 6 ou 8 pattes. L'araignée devient une artiste tisseuse. Chaque insecte à ses mœurs surprenants à découvrir.
Ce livre est une manière de comprendre
que la vie est riche partout où elle intervient.
« Il serait absurde de juger sur la figure,
de condamner des organes dont on ne sait pas l’usage, qui la plupart sont des outils de professions spéciales,
les instruments de cent métiers; qu’il est, lui, l’insecte,
le grand destructeur et fabricateur, l’industriel
par excellence, l’actif ouvrier de la vie » p. 33
Révélée par la rosée, La toile d'araignée, devient un bijou naturel.
L'OISEAU
Jules Michelet
Jacques Marie Laffont et associés | 1982
Cet ouvrage offre une variété de chapitres abordant l’oiseau sous toutes ses formes,
en commençant par l’œuf. Jules Michelet est un admirateur de l’être pouvant voler.
Il témoigne d’une douceur et d’un amour singulier de la mère envers son petit enveloppé de sa coquille. Rythmé par
de magnifiques gravures, nous découvrons l’ingéniosité du vol de l’oiseau, la poésie
de son chant et le moment spécial
de l’apprentissage du vol. Les descriptions humanisent l’oiseau non pas pour le définir comme un homme mais pour le considérer et l’élever en tant qu’être vivant passionné et habile.
« L’instinct antique avait vu
ce que disent l’observation
et la science : que l’oiseau est l’agent
du grand passage universel
et de la purification, l’accélérateur salutaire de l’échange des substances. »
Fou de bassan
LA FORME ANIMALE
Adolf Portmann
La Bibliothèque | 2013
Adolf Portmann nous invite à reconsidérer la forme animale, non pas en la qualifiant uniquement d’enveloppe utilitaire à la survie, mais en la considérant comme un organe actif dans la vie de l’animal, aussi indispensable que sa capacité à se mouvoir. Son étude offre au public la possibilité d’éveiller ses sens et son entendement
vis-à-vis de la faune.
Dans la préface, Jacques Dewitt explique:
La science devient accessible est active
au sein de notre propre point de vue.
La sensibilité s’exprime au même titre que l’intelligible lorsque l’on observe les formes animales. Nous ne cherchons pas à savoir d’où vient le bleu présent sur l’animal mais en quoi a-t-il un sens dans le vie de l’animal ? Et les réponses sont plus souvent à portée de vue. Les illustrations et schémas de Sabine Bousani-Baur appuyant, l’animal aurait autant besoin de se fondre dans l’espace que de s’y révéler pour faciliter le rapprochement sexuel et les rapports entre les générations. L’apparence remplit de nombreuses fonctions importantes.
« Nous sommes en présence
d’un «organe à être vu»,
d’une configuration optique. »
p. 145