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LA POÉTIQUE
DE L'ESPACE

Gaston Bachelard

PUF | 1961

Chapitre IV : Le nid
Chapitre V : La coquille

Le nid, la coquille nourrissent notre imaginaire, une manière de voir les choses, de créer une matière littéraire poétique issue de notre observation et de nos intuitions. Ces thèmes travaillent notre esprit et nous offre un voyage autours de diverses symboliques et nous réconcilient avec notre monde. 

Son texte est d’une justesse et d’une sensibilité forte. Il donne envie de retourner en enfance, de puiser cette force du regard et du ressenti lors d’une première rencontre avec un oiseau et son nid . L'émerveillement ne doit pas s’user.

« Je soulève doucement une branche, l’oiseau est là couvant les œufs.
C’est un oiseau qui ne s’envole pas. 
Il frémit seulement un peu. Je tremble de le faire trembler. J’ai peur que l’oiseau qui couve sache que je suis un homme, l’être qui a perdu la confiance des oiseaux. Je reste immobile. Doucement s’apaisent
— je l’imagine ! — la peur de l’oiseau et ma peur de faire peur.
Je respire mieux. Je laisse retomber la branche. Je reviendrai demain. Aujourd’hui, une joie est en moi :
les oiseaux ont fait un nid
dans mon jardin. » 
p. 96

LA POÉTIQUE
DE LA RÊVERIE

Gaston Bachelard

PUF | 1984

Chapitre V : Rêverie et cosmos

La rêverie abordée est «œuvrante».
Elle est une manière pour l’homme d’apprécier le monde et d’y avoir une place. Ce chapitre nous propose notamment la lecture de textes de Malicroix et Bosco.
Ce dernier nous plonge dans une rêverie
où l’homme et le cosmos font corps, Bosco propose et je cite Bachelard, une page de psychologie d’univers. Le rêve nous permet d’admirer le monde qui nous entoure et de nous y élever en même temps. 
Nous vivons des choses difficiles en ce moment, et la rêverie selon moi est une réponse pour de nouveau apprécier l’univers et notre existence dans celle-ci. Cette lecture agréable confirme et m’incite
à assumer le bien fondé, la richesse et le pouvoir de la poésie, de la rêverie.
Le sensible est un moyen de s’approprier
et de comprendre le monde.

« Le monde est constitué par l’ensemble de nos admirations.
Et nous retrouvons toujours 
la maxime de notre critique admirative des poètes : 
Admire d’abord,
tu comprendras ensuite. » 
p. 163

MUSES ET
PTÉRODACTYLES

Hugues Marchal (dir.)

Seuil | 2013

La science a inspiré depuis la révolution française aux années 1900, les poètes. 
Ces derniers se sont intéressés à tous types de science : entomologie, astronomie, chimie, géologie, zoologie... Les thèmes
se multiplient. La poésie s’interroge sur
la science, c’est une autre manière de diffuser le savoir. Ceci ne s’est pas fait sans conflits intellectuels où il question de savoir si la poésie à sa place dans cette quête
de vérité, il semblerait que oui. Cet ouvrage
est à picorer, car il est comme une encyclopédie, un thème nous interpelle,
on  découvre un poème, un auteur qui
nous emmène vers d’autres ressources.

« La poésie grandit
la science de tout ce que celle-ci ignore.
 » p. 252

« On peut se demander si la science n’a pas au contraire introduit dans le monde une beauté
et une poésie nouvelles. 
» p. 219

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